A l’écran, les visuels sont moins vus que les textes. Voici quelques pistes pour les mettre en valeur.
L’internaute s’intéresse aux textes plus qu’aux images.
Pour mettre en avant un élément visuel, on part souvent du postulat qu’il faut marquer le contraste par rapport à la composition de la page : augmenter sa taille, jouer sur les couleurs, la position dans la page… Toutefois, une étude réalisée en 1998 par InternetWorking a montré que les éléments visuels les plus imposants ne sont pas toujours ceux qui attirent le plus l’attention.
Grâce aux recherches du Pr. Lewenstein de l’Université de Stanford, nous savons que les utilisateurs accordent plus d’importance au texte qu’aux images. Les premières fixations oculaires portent dans 75% des cas sur les textes, et dans seulement 25% des cas sur les images !
Les premières fixations oculaires portent dans 75% des cas sur les textes.
La plupart des utilisateurs « scannent » les pages Internet, et s’arrêtent en effet sur les titres et les brèves principalement. A ce comportement quelques explications, dont :
- la recherche d’information. L’internaute s’arrête essentiellement sur les mots-clés qu’il aura définis pour répondre à sa requête.
- le phénomène de « banner blindness ». Habitué à associer les visuels animés ou imposants à de la publicité, l’internaute les évite machinalement.
- la facilité de lecture. On lirait plus lentement (de 25%) à l’écran que sur papier. On comprend que l’internaute évite les cassures visuelles en privilégiant le contenu.
Intégrer l’élément visuel au contenu.
Pour être efficace, le visuel doit être lié au texte. L’internaute s’intéressera au visuel s’il le reconnaît en tant qu’élément d’information.
Medcost intègre les graphiques au corps de l’article pour qu’ils soient pris en compte par l’utilisateur.
Chaque visuel a un rôle précis dans la page. Dans leur ouvrage User Interface Engineering, Spool et Klee classent par ordre croissant d’efficacité quatre rôles types d’images :
1- d’information
2- de navigation
3- de mise en page
4- d’ornement
Dans un souci de satisfaction utilisateur, on recommande pour chaque visuel de se poser la question de son efficacité, donc de son apport informatif.
Les images constituent souvent du « bruit visuel » et risquent de ne pas être vues. Encore récemment, elles étaient également un frein pour le téléchargement et jouaient avec la patience de l’utilisateur.
Pour ne garder que l’essentiel du visuel et optimiser son efficacité, on peut recadrer l’image sur le sujet principal, travailler la résolution, ou encore simplifier la palette de couleurs d’un graphe par exemple. Le plus important reste d’intégrer le visuel au texte, selon le rôle qu’il joue dans la page.